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Théophile Megali intervient dans le Master DERE sur le sujet de l'économie des réseaux et du numérique au titre de l'enseignement en droit de la régulation des marchés. Cet enseignement à pour but d'étoffer la formation de raisonnements économiques afin de permettre aux étudiants de comprendre les enjeux actuels de la régulation sectorielle. 

  •  Quelle formation universitaire avez-vous suivi ?

 

Je suis un ancien étudiant de l’IEP de Strasbourg dont j’ai été diplômé en 2015. En 5ème année, j’avais choisi de suivre le Master 2 DERE, à l’époque en double-diplôme avec la Freie Universität de Berlin. A l’issue de cette année très enrichissante, j’ai choisi de compléter ma formation en économie de la régulation avec le Master 2 Industries de Réseau et Economie Numérique (IREN), codirigé par l’Université Paris-Dauphine, l’Ecole Polytechnique, CentraleSupélec, TélécomParis et Paris-Sud. Par la suite, j’ai choisi de me spécialiser dans le domaine des médias en poursuivant par une thèse de doctorat en contrat CIFRE chez Orange Labs. Cette thèse, réalisée à Paris-Dauphine, portait sur la régulation du marché de la publicité en ligne et a été soutenue en juin 2020. 

 

  • Pourriez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

 

J’ai eu l’opportunité de réaliser plusieurs stages pendant ma scolarité, notamment des stages à dominante juridique (en cabinet d’avocat, en administration centrale). J’ai réalisé à cette occasion mon appétence pour les visions pluridisciplinaires associant le droit à l’économie et aux sciences humaines. La régulation est un champ d’études particulièrement adapté pour cela. En 2016, j’ai suivi le M2 IREN en alternance avec un poste en Affaires Publiques et Régulatoires chez Engie (BU France Renouvelables). J’ai eu la chance, pendant le doctorat, d’avoir un financement industriel (CIFRE) et un poste chez Orange Labs. J’y ai rencontré des chercheurs formidables et participé à des projets très stimulants. La R&D en sciences sociales dans les grandes entreprises françaises demeure trop rare selon moi et c’est regrettable car ces travaux sont très utiles. A l’issue de ce contrat chez Orange et en parallèle de la finalisation de mon travail de thèse, j’ai été recruté comme chargé de mission « Marchés et Solutions Publicitaires » à la Direction des études, des affaires économiques et de la prospective du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Ici encore, je trouve formidable qu’une institution de premier plan développe en interne un pôle opérationnel et réflexif de ce type.

 

  • Quel est votre poste actuel et quelles sont vos principales missions ?

 Au CSA, ma mission est de suivre le marché publicitaire dans les médias traditionnels (principalement TV et radio) et numériques. D’une part, je participe à la production des travaux à destination des membres du Collège, dans une approche d’aide à la décision.

A ce titre, ma fonction est notamment d’estimer l’impact de décisions ou d’évènements sur les revenus publicitaires des éditeurs de médias et d’analyser leurs stratégies.D’autre part, je participe à la réalisation d’études et de travaux de recherche sur des sujets ayant trait à l’économie des médias et à la publicité. 

En parallèle, je suis également chercheur associé à la Chaire Gouvernance et Régulation de l’Université Paris-Dauphine.  

  • Quelles sont les qualités requises pour un tel poste ?

Ce poste au CSA est très polyvalent. Il requiert des compétences d’analyse, où l’économie, le droit et la gestion sont très importants. Il faut également savoir être synthétique et didactique dans ses productions, donc faire preuve de compétences rédactionnelles. Le poste requiert d’avoir des connaissances en traitement de bases de données massives à travers des langages de programmation ; je me suis ainsi formé à R Studio à mon arrivée. Enfin, c’est un métier qui nécessite des compétences relationnelles, notamment car cette réflexion est nourrie par des relations régulières entretenues avec le secteur économique, le monde académique et les autres administrations. 

 

  • Quels sont les apports de votre formation à Sciences Po Strasbourg dans votre parcours professionnel ? Est-ce que la formation de Sciences Po Strasbourg s’est révélée être un atout ?

 

Indiscutablement ! Sciences-Po Strasbourg m’a donné toutes les clés pour affronter le monde académique et professionnelle de façon efficace et réflexive. Cette formation pluridisciplinaire a renforcé ma curiosité intellectuelle au fil des années. Le Master 2 DERE, sur ce point, est particulièrement enrichissant et bien construit, tout en garantissant une très bonne insertion professionnelle. Enfin, les étudiants qui sont passés par un IEP, en formation initiale ou en Master, développent des compétences analytiques, rédactionnelles et relationnelles de façon optimale par comparaison avec d’autres formations.  

 

  • Qu’est-ce qui vous a motivé à intervenir dans le master DERE ? Quel en est l’intérêt, pour vous ?

 

Je souhaitais entretenir un lien de transmission avec cette formation qui m’a beaucoup apporté. Comme jeune chercheur, c’était l’occasion pour moi d’acquérir une vraie compétence d’enseignement tout en partageant avec des étudiants intéressés et intéressants. Comme professionnel, c’est aussi une manière de transmettre une vision d’un domaine passionnant et de contribuer à entretenir un réseau professionnel en devenir.

  • Quels sont les objectifs de votre cours de droit et économie de la régulation ?

 

Mon intervention porte sur deux champs : l’économie des industries de réseau et l’économie du numérique. Ces éléments économiques permettent d’apporter un contrepoint aux raisonnements juridiques qui sont au cœur de l’enseignement du Master. Les étudiants peuvent ainsi, je l’espère, mieux comprendre la manière dont les législateurs et acteurs industriels appréhendent la régulation sectorielle. Sur le sujet du numérique, c’est un point majeur à l’agenda des institutions nationales et internationales. Ce cours est conçu pour permettre aux étudiants d’en comprendre les enjeux actuels (e.g. plateformes, effets de réseaux, standardisation, intermédiation) pour éventuellement les inciter à approfondir ce sujet et/ou chercher un débouché professionnel dans ce domaine. 

Témoignage recueilli en novembre 2020

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